Philippe, la passion du cheval
Notre mission ce jour-là était de rencontrer Philippe, cavalier professionnel, pour en savoir plus sur l’équitation western.
Direction le Ranch du Rond Pré à Saint Quirin Métairies du coté de Sarrebourg.
Pendant le voyage, les clichés se bousculaient dans nos têtes. Allions nous rencontrer un vrai cow-boy avec santiag, jean usé et Stetson ? Aurions-nous droit à 1 verre de Whisky, une tape sur l’épaule et un Yeeehaaa ?
Arrivés à Saint Quirin, le GPS nous a planté au milieu des grandes prairies vertes, des centaines de moutons et des maisons bleues, jaunes et rouges typiques de la région. Ce n’était pas le Far West, mais c’était vraiment joli.
Le centre équestre
Philippe est alors venu nous chercher, le visage d’un homme qui vit au grand air et le sourire malicieux de celui qui s’amuse de ces citadins qui arrivent à se perdre avec un GPS … un vrai cow-boy!
Philippe n’habite pas au ranch, mais à l’entrée, il y a une baraque en bois qui sert de lieu de repos. A l’intérieur, il y a tout le confort pour s’y sentir bien : eau courante, four, frigo, nappe en toile ciré et papier tue-mouches accroché au plafond. Il ne manque que le rocking-chair pour être parfait !
Ce ranch Philippe l’a acheté il y a quelques années. C’est un peu la concrétisation d’un rêve. Pourtant au départ, son avenir professionnel était tout tracé dans la pâtisserie pour pérenniser l’entreprise familiale. Mais la passion l’a emporté et il a fini par quitter la farine et le sucre pour être en contact avec les chevaux.
C’est par le commerce de la sellerie qu’il a commencé sa nouvelle carrière. Il est devenu ensuite Maréchal Ferrand avant d’acquérir le centre équestre.
Philippe est cavalier professionnel. Son centre équestre est destiné à la pension, au débourrage et à l’entrainement des chevaux (dressage, saut d’obstacle, western). Il y passe au minimum 8 heures par jour entre alimentation, nettoyage, soins vétérinaires, bricolage, travail des chevaux, …
L’équitation western
Mais Philippe est aussi fervent adepte de l’équitation western. Sa discipline de prédilection est le Reining, c’est à dire le dressage. Il s’empresse de nous faire une démonstration avec Apache, un quarter horse de 4 ans.
Dans l’épreuve du Reining, le cavalier et son cheval doivent réaliser une série de figures imposées le plus parfaitement possible (passage de porte, de pont, passage entre des tonneaux, marche arrière, sur le coté, toupies, accélérations, freinages …). La démonstration de Philippe et d’Apache est bluffante. On a l’impression que le cavalier ne dit aucun mot et ne fait aucun geste pour guider le cheval. C’est comme si tout se passait par transmission de pensée.
Mais cette impression de facilité, Philippe nous explique que c’est un travail quotidien et sur plusieurs années. Il y a un respect et une confiance qui s’établissent au fur et à mesure des entrainements. Dans la relation avec le cheval, l’homme doit rester dominant et le cheval lui accorde alors toute sa confiance.
Dans un concours d’équitation western, le folklore américain est omniprésent. La tenue de cow-boy est exigée. Et sans être un fan absolue de culture américaine, Philippe se plie facilement à cette règle et enfile Santiag, Stetson, jean, chemise et éperons.
Nous en savions plus maintenant sur cette discipline équestre venue d’outre atlantique.
Les quelques moments passé avec Philippe sont passés bien vite. S’il n’a pas les clichés et les stéréotypes d’un cow-boy de cinéma, il possède en lui les qualités authentiques d’un homme qui vit au plus près de la nature : la sagesse, la force, l’intelligence et un respect infini des animaux.
Alors si vous deviez un jour lui confier votre cheval, vous pourrez le faire les yeux fermés.