LE DÉPLACEMENT À VÉLO URBAIN : TÉMOIGNAGE, CONSEILS.
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Vélo des villes ou vélo des champs.
Tout comme les rats de la fable de la Fontaine, il existe bien des différences entre circuler en zone urbaine et circuler en zone rurale.
Esthétique Homme, aidé de Vincent un usager de la petite reine, fait le point sur ce mode de circulation utilisé pas de plus en plus de citadins.
Se déplacer en ville en vélo, tout le monde trouve ça génial. Mais dès qu’il s’agit de prendre la bicyclette pour se rendre à son travail, alors là toutes les excuses sont bonnes.
« Si c’est pour arriver en sueur au travail, mes collègues vont pas supporter »
« Il y a plein de côtes sur le parcours »
« En ce moment mon vélo est dégonflé »
« J’ai des rendez-vous à l’extérieur toute la journée, je suis obligé de prendre la voiture »
« La météo prévoit de la pluie aujourd’hui, je vais pas risquer d’y aller en vélo. Je verrais demain »
Si toutes ces raisons sont valables force est de constater qu’utiliser un vélo pour ses trajets quotidiens cela demande encore un effort de motivation.
L’avis de Vincent : « Le matin je n’ai pas besoin de beaucoup de motivation pour aller au travail parce que j’ai une déclivité plutôt favorable. C’est plutôt le soir avec un météo odieuse que je peste un peu!«
Pourtant les communes font de plus en plus d’efforts pour aménager les artères de circulation et faire une place aux cyclistes. Même si les aménagements sont parfois discutables (voir quasi dangereux), il faut avouer que cela permet de délimiter un espace dédié à chacun : les piétons, les cyclistes et les automobilistes.
Parce qu’il n’est pas évident de faire cohabiter ces trois catégories. Les uns pensant que les autres sont trop rapides, trop lents, irrespectueux du code de la route et trop dangereux. On finit par se dire que même en adaptant le code de la route pour une meilleure entente entre les différents circulants, la clé de la réussite reste l’esprit civique et respectueux que tout citoyen doit avoir envers les autres…. mais alors la c’est pas gagné.
L’avis de Vincent : « Il y a la dimension pratique, pas de problème de stationnement. La rapidité du déplacement. C’est une façon de pratiquer un peu du sport. Il y a aussi une dimension plus collective, écologique. S’il y avait moins de voitures et plus de vélos, la vie serait plus agréable pour tout le monde«
Il est certain qu’à 7h30 du matin au mois de janvier, par -2 degré on ne voit pas tout de suite l’intéret de prendre son vélo pour se rendre à son travail. C’est vrai que gratter le pare-brise de sa voiture pour enlever le gel et faire les 10 min de trajet quotidien dans le froid parce que le chauffage n’a pas eu le temps de se mettre en route est vraiment mieux !
Il faut plutôt s’imaginer un petit matin de printemps, un soleil qui se lève, une petite fraicheur, une sensation de liberté et une arrivée sans stress au travail.
Il y a plusieurs avantages à l’utilisation de la bicyclette en ville :
- Pratique
En effet les centres ville sont très facilement accessibles en vélo et cela quelque soit la période de la semaine (avec peu ou beaucoup d’affluence). De plus des parking deux-roues sont disponibles à différents endroits (surtout près des magasins!) et sont gratuits. Pas de perte de temps pour se garer ni de dépense pour le parking, donc moins de stress. Attention, on ne peut pas garer son vélo n’importe où. Il existe une réglementation pour le stationnement des deux roues. Utilisez les emplacements désignés. - Ecologique
Avec le vélo on est dans le zéro émission de CO2. On ne fait pas mieux. A noter quand même que si le cycliste contribue à son échelle à une meilleure qualité de l’atmosphère, il subit en échange les émissions polluantes des automobilistes qui eux, contribuent à l’inverse. - Santé
On nous le dit et redit, l’exercice physique quotidien est bon pour la santé. Et dans nos vies sédentaires et overbookées trouver un moment dans la journée pour un peu de sport ce n’est pas évident. Alors un bon coup de pédale le matin et un bon coup de pédale le soir c’est toujours ça de gagné pour notre bien être.
La prochaine fois que vous prendrez votre véhicule pour faire 500 mètres pensez à votre vélo. Vous y gagnerez en décontraction, forme physique et vous ferez un bon geste pour la planète.
L’avis de Vincent : « En vélo on est vulnérable et exposé. Les parcours que j’empreinte ne sont pas très adaptés aux déplacements en vélo. On se rend compte qu’en ville l’accent n’est pas mis sur les moyens de transport doux. La voiture est privilégiée. Cela génère forcément un danger potentiel entre les différents moyens de locomotion. «
Etre à bicyclette au milieu de la circulation n’est pas sans risque. Glissade, collision, portière de voiture qui s’ouvre, … Les dangers sont biens réels et l’équipement du cycliste bien maigre. Rouler en sécurité se résume en trois mots : se protéger, voir, être vu.
Se protéger
Le casque
En matière de protection contre les chocs il n’y a que le casque qui puisse être utile. En France il n’est pas obligatoire, mais fortement conseillé voir indispensable. Il permet de réduire les blessures de la tête de 70%. Alors même si vous n’en voyez pas l’intérêt parce que vous estimez être prudent, pensez-y.
Voir
Les dangers de la route peuvent arriver de partout. Il faut toujours essayer d’anticiper la portière qui s’ouvre, la voiture qui vous fait une queue de poisson, le piéton qui téléphone et qui traverse sans regarder (et oui ça existe!), … Il faut toujours être vigilant et concentré. Il est évident que dans ce cadre il ne faut absolument pas téléphoner en roulant. C’est d’ailleurs interdit par la loi et vous risquez une amende de 35 euros.
Dans le même ordre idée évitez si possible d’écouter la musique sur votre vélo. Cela vous coupe de l’environnement et vous empêche d’entendre les autres véhicules en approche.
Un accessoire indispensable est le rétroviseur. Il n’est pas souvent installé de série mais il est bien pratique pour voir ce qui arrive derrière vous.
Etre vu
Le plus important pour éviter les accidents c’est que vous soyez visible des autres. Pour cela les équipement sont nombreux.
Le gilet jaune
Karl Lagerfeld à une époque disait de ce gilet : « c’est jaune, c’est moche et ça ne va avec rien, mais ça peut vous sauver la vie ». Effectivement, outre l’allure « poussin » que ça vous donne, c’est un élément indispensable (même s’il n’est pas obligatoire) pour être vu. La lumière des phares des voitures se réfléchit sur le gilet et vous devenez ainsi très lumineux. Pour ceux qui tiennent à leur look, les magasins spécialisés propose des modèles plus modernes.
Les phares
Ils sont obligatoires devant comme derrière. Blanc devant et rouge derrière. Là aussi c’est le meilleur moyen d’être vu. Il existe des modèles
- à dynamo
pas besoin de pile, mais il faut pédaler pour que les phares s’illuminent - à pile
Ces lumières amovibles sont à placer sur le vélo (le guidon ou la fourche). Il faut penser à bien vérifier la charge des piles pour ne pas se retrouver sans lumière la nuit venue. - à rechargement USB
Tout comme beaucoup de produit high-tech d’aujourd’hui, ces phares se rechargent sur un port USB. C’est plus écologique que les piles, mais il faut aussi bien vérifier le niveau de charge avant d’enfourcher la bicyclette.
A noter que les commerçants proposent des phares à lumière fixe (homologué) ou lumière clignotante (non homologué)
Les réflecteurs
Il sont obligatoires sur tous les vélos. Ce sont des petites plaques réfléchissantes qui se fixent sur les roues avant et arrière et sur les pédales. Là aussi la lumière des phares des voitures se reflète dans ces plaques pour une meilleure visibilité.
A cette équipement visuel, il faut aussi ajouter la sonnette qui est obligatoire sur le vélo. Elle permet de se faire entendre des piétons et des automobilistes qui ne vous auraient pas vus.
L’avis de Vincent : « Pour utiliser son vélo de façon régulière il faut dans un premier temps bien choisir son itinéraire. Pas forcément le plus court, mais celui le mieux adapté, le plus agréable et le plus facile. Ensuite il faut être équipé d’un vélo fait pour la ville, confortable et léger. Les vêtements doivent être choisi en fonction des conditions météo pour arriver propre et net au travail. Pour ceux qui ont des doutes concernant leur capacité physique il existe l’alternative du vélo électrique.«
Le printemps, début de la belle saison, est souvent la période où l’on décide de reprendre une activité physique de plein air. C’est peut-être l’occasion de remplacer l’utilisation systématique de la voiture par celui de la bicyclette ? Le dimanche matin, pour aller chercher le pain et les croissants prenez votre vélo !
Il est fort à parier que petit à petit vous ne pourrez plus vous en passer.
Mais n’oubliez pas que pour une parfaite sécurité il est nécessaire de respecter le code de la route. La signalisation routière est là pour protéger tous ceux qui utilisent l’espace routier : piétons, automobilistes, motards, … et cyclistes.
Un beau soleil, un vélo bien équipé, un respect de la réglementation et le monde sera parfait.
Roulez jeunesse!