LE TATOUAGE: TENDANCE A RISQUE?
DE NOS JOURS, IL EST QUASIMENT « TENDANCE » D’AVOIR UN TATOUAGE
TENDANCE A RISQUE ?
Le tatouage rencontre de nos jours un énorme succès,
pour preuve le salon Mondial du Tatouage à Paris en mars 2016.
Les tatoueurs usent d’une créativité débordante
quand il s’agit de graver à jamais des œuvres sur la peau de leurs clients.
Mais réfléchissez bien! Matt Pokora, la star couverte de tatouages de la tête aux pieds, vous aura prévenu sur Instagram, le détatouage est un parcours du combattant !
« Je ne regrette pas les bras, ça me plaît toujours.
Mais ceux du cou, je pense les faire enlever, j’en ai assez de les voir sur toutes les photos, tout le temps « Matt Pokora
Visiblement il a des regrets, et il n’est pas le seul.
Après avoir retiré un tatouage :
Une étude Ifop réalisée en 2010, montre que 10% de la population est tatouée ; dans la tranche des 25-34 ans, c’est même une personne sur 5.
Le tatouage à l’encre est définitif, inscrit à jamais dans votre peau, il peut à un moment de votre vie vous sortir par les yeux. On estime que, environ, 20% des tatoués décident de le gommer.
Il existe plusieurs méthodes de détatouage :
-la chirurgie pour se débarrasser tout de suite d’un tout petit tatouage, en laissant une cicatrice…
-les lasers qui sont majoritairement utilisés. Leur mode d’action est mécanique, ils cassent les gouttes d’encre du tatouage sans cicatrice.
Les peelings profonds qui brûlent, et la microdermabrasion qui abrase la peau ne sont plus utilisés.
Le laser dépigmentaire marque un progrès dans ce domaine, mais n’allez pas croire que ce sera rapide et facile!
Il faudra être patient et courageux. Selon le type de Laser, selon les couleurs et la surface du tatouage et la couleur de la peau, il faudra compter en moyenne 10 à 15 séances espacées de un ou deux mois, en tout, un an et demi à trois ans de traitement seront nécessaires. Et quand on commence à détatouer, on abîme le tatouage, on ne pourra plus faire marche arrière ! Les tatouages du cou sont particulièrement compliqués à effacer.Le traitement est coûteux.
Les tatouages éphémères au henné noir sont –ils eux sans risque ?
Alors que l’été voit souvent se multiplier ce type de tatouage, les autorités sanitaires avaient donné l’alerte quant aux dangers représentés par les tatouages au henné noir en raison dans certains cas de l’ajout (pour obtenir cette coloration inhabituelle du henné) de paraphénylènediamine (PPD). Or cette substance est très allergisante.
« Ces réactions allergiques peuvent être violentes, nécessitant parfois une intervention médicale urgente, voire une hospitalisation. Elles peuvent être limitées à la zone tatouée ou s’étendre à la zone avoisinante, voire se généraliser à tout le corps » notent les allergologues des Hôpitaux de Lyon.
Les dermatologues mettent en garde contre d’autres risques.
Alors que la « vogue » des tatouages ne semble pas s’émousser, le Syndicat national des dermatologues et des vénérologues (SNDV) met en garde. Il s’inquiète tout d’abord de la composition des encres : les noires « contiennent des hydrocarbures aromatiques polycycliques dangereux » tandis que les rouges sont fréquemment à l’origine de diverses dermatoses (la réglementation limite l’emploi de certains produits dans les encres de taouage). Le SNDV insiste également sur le fait que les personnes présentant des affections cutanées chroniques devraient éviter le plus possible les tatouages. Il souligne que le dépistage des mélanomes peut être rendu plus difficile « une fois la peau tatouée ». Il met l’accent sur les règles d’hygiène et de salubrité, le risque de transmission de virus par le sang( virus des hépatites B et C, virus de l’immunodéficience humain) et d’infections bactériennes pouvant être maitrisé par le respect de bonnes pratiques d’hygiène ( matériel à usage unique, port de gants, désinfection de la peau …).
POURQUOI-PAS MAIS REFLECHISSEZ BIEN AVANT!
Dr Bina-Polinsky Fabienne