Des plantes pour stimuler la fonction sexuelle de l’homme.
Au fur et à mesure que nous vieillissons, nos glandes vieillissent elles aussi, elles « fabriquent moins », et, par conséquent, le niveau des hormones baisse régulièrement dans notre sang.
Chez l’homme, la testostérone est la principale hormone masculine. Elle est produite dans les testicules, puis elle est déversée dans le sang. C’est elle qui tout au long de la vie va réguler la vie sexuelle de l’homme. Après un pic atteint vers l’âge de 30 ans, sa production diminue d’environ 1,6% par an. 30 ans plus tard, à l’âge de 60 ans, la production de testostérone est réduite d’environ 50 %. Mais 5% des hommes ont des faibles niveaux de Testostérone dès l’âge de 40 ans.
Le Déficit Androgénique Lié à l’Age ne touche pas tous les hommes. Certains ne le connaîtront jamais, d’autres présenteront des symptômes précocement, mais plus rarement avant 60 ans. Dans la plupart des ouvrages, on peut lire que 20 à 40 % des hommes âgés de 60 ans sont concernés et qu’ensuite le pourcentage augmente régulièrement pour atteindre 90% des hommes âgés de 80 ans. Mais attention ! La fréquence du Déficit Androgénique Lié à l’Age dépend des critères diagnostic retenus qui peuvent être différents d’une étude à l’autre, ainsi la fréquence de l’andropause peut être beaucoup moindre, passer de 20 à 3%, pour rester inférieure à 5% après 70 ans. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, il y aura de plus en plus de diagnostic de Déficit Androgénique Lié à l’Age.
Ce déficit androgénique se traduit alors par l’apparition de symptômes sexuels (baisse de la libido, disparition des érections spontanées nocturnes et matinales, troubles de l’érection) et de symptômes non sexuels (perte de la force musculaire, fatigue, perte de la masse musculaire, augmentation de la masse graisseuse, dépression, troubles du sommeil, pertes de mémoire…). La baisse du désir sexuel (libido) est le seul signe vraiment spécifique du Déficit Androgénique Lié à l’Age.
Or qui dit déficit, dit substitution.
« Depuis quelque temps, je n’assure plus sexuellement, je vais prendre de la Testostérone pour me redonner un bon coup de fouet ».
Pas forcément !
La testostérone n’est pas en vente libre en France.
Ce n’est qu’après une prise de sang (dosage de la Testostérone dans le sang), et un examen que le médecin peut prescrire un traitement à base de testostérone, seulement si le diagnostic formel de Déficit Androgénique a pu être posé et en l’absence de contre-indication.
« Je ne présente pas de Déficit Androgénique » (inutile de prendre de la Testostérone dans ce cas, cela ne servirait à rien en raison de l’effet seuil de la Testostérone sur la sexualité, seuil au-delà duquel la Testostérone n’agit pas plus)
ou
« Je ne souhaite pas prendre de Testostérone ».
«Existe-t-il un autre moyen pour stimuler ma libido ? Pour améliorer mes érections ?
Pour augmenter mon plaisir sexuel ? »
Les plantes peuvent-elles stimuler la fonction sexuelle de l’homme ?
Après l’ère du médicament de synthèse, 100% chimique, beaucoup sont tentés par des traitements plus naturels.
Mais pas n’importe comment, les études scientifiques doivent parvenir à isoler et à extraire les principes actifs, attester les effets supposés, confirmer les observations des Anciens, vérifier l’absence de dangerosité.
Malheureusement, près de 150 plantes sont en vente libre, hors officines. Proposées en grandes surfaces, sur internet, sans conseil ni précaution d’emploi. En effet, ce qui est naturel, n’est pas sans danger, prises en excès ou mal à propos, les plantes peuvent avoir des effets indésirables.
Mais une alimentation adaptée et un certain nombre de plantes peuvent maintenir et développer un taux suffisant de Testostérone pour améliorer les troubles du déficit androgénique lié à l’âge avec ou sans traitement hormonal substitutif de Testostérone. Certaines plantes peuvent aussi permettre d’améliorer de façon significative la vie sexuelle à tout âge.
Nous allons ici nommer quelques plantes dont l’action sur le métabolisme de la testostérone est admis et d’autres qui améliorent la libido et le dysfonctionnement érectile
Cette liste n’est pas exhaustive.
LES PLANTES DONT L’ACTION SUR LE METABOLISME DE LA TESTOSTERONE EST ADMIS
Pour la meilleure compréhension possible, nous vous conseillons de lire sur notre site :
Existe-t-il une corrélation entre Testostérone et sexualité ?
L’ORTIE (URTICA DIOICA OU NETTLE) : 465 études répertoriées.
Partie utilisée : la racine.
Principes actifs : lignanes , acétyl-choline
Mode d’action : se fixe de manière préférentielle sur la protéine porteuse SHBG à la place de la testostérone, libérant ainsi de la testostérone libre c’est-à-dire techniquement opérationnelle, celle qui agit sur la sexualité. L’extrait de racine d’ortie en empêchant aussi la transformation de Testostérone en Dihydrotestostérone (DHT) –la DHT étant la forme qui agit au niveau des récepteurs de la prostate-, contribue ainsi à augmenter dans le sang le taux de Testostérone active sur la sexualité.
D’où un rôle régulateur du taux de testostérone libre active sur la sexualité sans action néfaste pour la prostate, voire rôle intéressant dans l’hypertrophie bénigne de la prostate. En empêchant la DHT de s’attacher sur les sites récepteurs des cellules de la prostate, celle-ci ne subit pas l’impact négatif de la DHT.
L’extrait d’ortie peut donc être conseillé pour augmenter le niveau de Testostérone biodisponible ( libre), de l’hormone du désir, et de la libido qui se trouve ainsi renforcée, mais aussi pour limiter l’hypertrophie de la prostate, et enfin pour diminuer le nombre des mictions aussi bien pendant le jour que la nuit. Pour cette indication, l’action de l’extrait d’ortie est potentialisée à de l’extrait de palmier nain avec lequel il peut se combiner dans une préparation.
Jusqu’à ce jour aucune interaction médicamenteuse n’a été rapportée, notamment avec les médicaments hypoglycémiant, hypotenseur ou anti-plaquettaire.
TRIBULUS TERRESTRIS : 148 études répertoriées
Plante utilisée depuis plusieurs centaines d’années, en Inde et en Europe de l’Est, pour traiter les problèmes sexuels chez les hommes comme chez les femmes (impuissance et frigidité). Elle permettrait une augmentation de la durée et de la qualité des érections. Herbe pérenne à port rampant ou prostré, fleurs jaunes à 5 pétales.
Parties utilisées : fruits et racines
Principes actifs : saponines stéroidiens de type furostanol dont la protodioscine et la protogracilline, des nitrates , et du chlorure de potassium.
Mode d’action : les principes actifs se lient apparemment aux récepteurs de l’hypothalamus cérébral en optimisant la production de GnRH et améliorant ainsi la production hypophysaire de LH qui stimule à son tour la production de testostérone et de sperme par les testicules.
Une étude démontre aussi une action pro-érectile proche du principe sur lequel le Viagra fonctionne, par le biais de la protodioscine qui entraînerait une élévation du relargage d’oxyde nitrique. Son action est liée à une vasodilatation des artères et une meilleure circulation coronarienne.
Le Tribulus ne semble pas perturber le mécanisme normal de la régulation hormonale (mais, par prudence, plutôt qu’un traitement au long cours, des cures de 8 semaines sont conseillées pour éviter un éventuel « blocage » de la commande cérébrale testiculaire), et les niveaux d’hormones étudiées ne semblent pas dépasser les niveaux physiologiques. Lorsqu’au début de l’étude les niveaux de Testostérone sérique étaient inférieurs à la normale, la supplémentation les a ramenés à des taux physiologiques ; par contre, chez les sujets ayant des taux initiaux normaux, le Tribulus n’a pas provoqué de changement.
Ce n’est qu’en 1982 que les propriétés du Tribulus ont été mis à l’épreuve par le Chemical Pharmaceutical Institute de Sofia en Bulgarie qui recherchait un remède pour augmenter le taux de testostérone sans utiliser l’hormone de synthèse. Les fruits et les racines comportent de nombreux actifs dotés d’un effet puissant sur le système sexuel avec en plus une amélioration de la constitution des muscles, de l’endurance et de la résistance.
750 mg d’extrait de Tribulus pendant 5 jours à 16 sujets ont montré l’augmentation très significative des niveaux de testostérone.
750mg d’extrait de Tribulus donnés à 212 hommes ont augmenté de 85 % la libido des sujets après 30 jours de supplémentation et de 94 % d’entre eux après 60 jours.
Dans une autre étude, un traitement avec 750mg de Tribulus pendant 60 jours augmentait de façon significative la motilité des spermatozoides chez 38 hommes ayant une oligospermie de cause indéterminée.
Chez les culturistes, l’augmentation de la masse et de la force musculaire serait moins souvent observée que l’effet sur la sexualité.
PASSIFLORA COERULA : 327 études répertoriées
Principe actif : LA CHRISINE , 327 études répertoriées ; puissant flavonoide ; associée à un extrait de poivre noir, la Bipérine, pour une meilleure absorption.
Mode d’action :
On a lu que la Chrysine pouvait empêcher la transformation de la Testostérone en oestradiol (oestrogène) grâce à son action anti-aromatase (action aromatase qui augmente avec l’âge). Par ce mécanisme d’action, on s’attendait à ce que la Chrysine soit capable d’améliorer les niveaux de testostérone chez l’homme âgé et par conséquent, avoir des effets importants sur le comportement, la performance, la satisfaction sexuels. Le problème est qu’à cause de sa faible absorption dans le flux sanguin, la Chrysine n’a pas produit les effets stimulants attendus. Associée à de la Bipérine, des études ont montré que la Chrysine augmente les niveaux de Testostérone totale et libre chez la majorité des hommes, et réduit les oestrogènes sériques( oestradiol) après 30 jours de traitement.
Les Body-Builders l’ont aussi utilisé comme supplément nutritionnel pour stimuler leur Testostérone.
Une étude rapporte que la Chrysine est le plus puissant inhibiteur de l’aromatase parmi les autres inhibiteurs flavonoides naturels, et aussi puissante qu’un médicament (aminoglutéthimide).
L’intérêt de la Chrysine comme complément au Traitement hormonal substitutif de l’homme serait donc considérable dans la mesure où il empêcherait la testostérone de se transformer en oestradiol.
Mais, certaines études ne montrent aucune activité inhibitrice de l’aromatase, la Chrysine ne diminuerait pas les taux des oestrogènes. Elle aurait même un effet préjudiciable sur la thyroide.
Une étude de 30 jours a été effectuée sur des souris auxquelles on a injecté ou administré par voie orale de la Chrysine a montré que les souris traitées avec la Chrysine sont devenues considérablement plus grosses.
Par contre, la Chrysine possède des propriétés anti-oxydantes, anti-inflammatoires et anxiolytiques. L’effet anti-anxiogène de la Chrysine comparable au diazépam sans induire les effets secondaires, c’est à dire, sans perturber l’activité motrice, expliquerait l’effet favorable sur la libido.
LE TONGKAT ALI (EUROMYCA LONGIFOLIA JACK) : 55 études répertoriés.
Le tongkat Ali est un arbre qui se trouve dans la jungle de Malaisie. Il est utilisé depuis de siècles dans le Sud Est asiatique pour favoriser le bien-être, augmenter la force et la libido des hommes et des femmes.
Mode d’action : diminue le taux de la protéine transporteuse de testostérone (SHBG), augmente ainsi le taux de testostérone libre circulante active suer la sexualité, et il aurait aussi une action Viagra like.
Une étude menée par une équipe de chercheurs en Malaisie sur 30 volontaires a montré dans 62% des cas une augmentation du désir et des performances sexuelles. Les niveaux de testostérone totale n’ont pas augmenté, ceux de DHEA ont augmenté de 47% après 3 semaines, ceux de la protéine transporteuse de testostérone (SHBG) ont diminué de 66 % après 3 semaines avec en parallèle, une augmentation de la testostérone libre biodisponible, active sur la sexualité.
LES PLANTES QUI AMELIORENT LA LIBIDO ET LE DYSFONCTIONNEMENT ERECTILE
LE YOHIMBE : 21682 études.
Le principe actif : la yohimbine, extrait de l’arbre africain, le yohimbe.
Les études scientifiques sur les effets de la yohimbine sont controversées. Action sur l’appétit sexuel par activation indirecte du système dopaninergique?
LE GINSENG : 3276 études répertoriées.
Plante : le ginseng est originaire du Mandchourie, mais on le trouve aussi à l’état sauvage dans le nord de la Corée. Symbole de virilité et d’immortalité.
Partie utilisée : la racine de la plante uniquement, le plus souvent en poudre.
Principes actifs : acide aminés essentiels, vitamines ( B1,B2, B12, C ), qinsénosides, panaxanes A à E.
Mode d’action : producteur puissant d’oxyde nitrique (effet Viagra like), adaptagène.
Deux études en double aveugle contrôlées contre placebo avec 135 personnes ont montré que le ginseng rouge améliore les problèmes de dysfonctionnement érectile.
Il réduit aussi la fatigue et le stress.
LE MACA : 327 étude répertoriées.
Plante qui pousse au Pérou entre 3800 et 4500m d’altitude, appelé également ginseng péruvien.
Mode d’action : stimulant sexuel de type adaptagène
Un essai clinique en double aveugle contre placebo a porté sur 57 hommes âgés de 21 à 56 ans. Une augmentation du désir sexuel a été observée après 8 semaines de traitement. Le taux de testostérone n’a pas été modifié par le traitement.
LE RHODALIA ROSEA : 218 études répertoriées.
Mode d’action : stimulant sexuel de type adaptagène
Dans une étude ouverte, un traitement de 3 mois avec 150 à 200 mg de Rhodolia Roséa a considérablement augmenté la fonction sexuelle de 35 hommes avec un dysfonctionnement érectile et/ou éjaculation précoce.
LE ZALLOUH (FERULA HARMONIS) : 194 études répertoriées.
Plante qui pousse au Liban sur le mont Hermont à 2500 m d’altitude, elle est connue depuis l’Antiquité pour traiter le dysfonctionnement érectile chez l’homme.
Principe actif : acide férulique qui est un vasodilatateur puissant.
Une étude portant sur 7000 sujets libanais a démontré les propriétés aphrodisiaques du Zallouh chez les 60 à 88% des hommes souffrant un dysfonctionnement érectile, il améliore l’érection et la libido en quelques jours.
LE MUIRA PUAMA : 37 études répertoriées
Plante originaire d’Amazonie. Il figure dans la pharmacopée brésilienne depuis les années 1950. En langage populaire signifie « Bois Bandé ». Arbre de 15 mètres de haut.
Parties utilisées : extrait d’écorce, de racine
Principes actifs : miruapuamine, acides résiniques, le phobalpène et d’autres alcaloides.
Mode d’action : inconnu, c’est surtout un tonique efficace dans les conditions de fatigue et de stress associées aux dysfonctions sexuelles.
Deux études menées en France sur 262 hommes se plaignant d’un manque de désir sexuel ou de difficulté à maintenir l’érection, ont montré, après 2 semaines de traitement par le Muira Puama une amélioration de la libido chez 62 % d’entre eux, et une correction de leur dysfonction érectile chez 52 % des patients.
Une autre étude portant sur 94 hommes se plaignant d’impuissance ou de perte de la libido a montré une augmentation de la fréquence des rapports sexuels pour 66% des couples. 70 % des 46 hommes qui se plaignaient d’une perte du désir, ont rapporté une nette amélioration de la libido.
EN PRATIQUE
Buts :
*En complément du traitement hormonal substitutif chez l’homme atteint de déficit androgénique lié à l’âge
- Traitement substitutif par exemple par voie transdermique gel ou patch
- PLUS association de plantes complémentaires sur le métabolisme de la testostérone pour stimuler la production de testostérone par les testicules (Tribulus), diminuer le taux de protéine transporteuse de la testostérone (Ortie, Tongkat), empêcher la transformation de testostérone en œstrogène (?) (Chrysine de la passiflore). Ortie qui a aussi le mérite d’empêcher une action néfaste sur la prostate.
- PLUS Maca et Muira Puama pour leurs effets sur la libido
*Des plantes seules pour traiter le déficit androgénique lié à l’âge (andropause)
*Traiter les dysfonctions érectiles et améliorer la libido.
La prise d’Ortie, Tribulus,Tongkat, Ginseng,Muira puama qui peuvent être associés, peuvent permettre à un homme de 40 ans de retrouver la vigueur de ces 20 ans, et à un homme de 60 ans d’obtenir des améliorations significatives de sa vie sexuelle.
*Diminuer le nombre des mictions, ralentir l’augmentation du volume de la prostate
Extrait de racine d’ortie associé à du palmier nain
Docteur BINA-POLINSKY Fabienne